Construite à la fin du XIXe siècle, cette grange est, avec l'église réformée, l'un des éléments marquants du village. Initialement conçue comme une étable et un abri pour les charrettes, elle a ensuite été abandonnée avant d'être repensée comme un lieu de retraite d'un genre particulier : une « cabane pour un garçon de Nesslau » afin qu'il renoue avec ses origines et la culture locale, en harmonie avec la nature. En ouvrant la porte coulissante de la grange, on découvre un espace généreux en double hauteur où l’on gare sa voiture avant de monter un escalier arrière pour accéder à une plate-forme surélevée. De là, on peut entrer dans le studio lui-même, un modeste refuge caché dans la grange, conçu pour des séjours d’un week-end. L'espace est conçu pour être aussi simple qu'une cabane d'ermite : un poêle à bois avec plaque de cuisson et évier, une salle de bain et une banquette-lit dissimulée derrière des placards. Une seule grande fenêtre offre une vue spectaculaire sur les montagnes environnantes, seul lien direct du refuge avec le monde extérieur.

Un des objectifs de ce projet était de préserver la structure historique de la grange. Des réparations minimales et des interventions ciblées ont été effectuées, tandis que les matériaux d'origine ont été conservés dans la mesure du possible. La couverture en bardeaux, les lambrequins et la façade ont été préservés presque dans leur intégralité. Les tuiles ont été récupérées et réutilisées, et des briques de récupération provenant d'une grange régionale démolie ont été réutilisées comme revêtement de sol. À l'intérieur, le studio nouvellement construit a été conçu comme une structure indépendante, structurellement indépendante de la grange. Il a été construit en bois avec des assemblages à sec, sans colle, afin que le studio puisse être démonté à l'avenir si nécessaire, sans compromettre l'intégrité de la grange.